Jeudi 10 avril, les salariés de l’entreprise fabriquant des composants chimiques, Vencorex, ont appris que le projet de rachat du groupe chinois Wanhua avait été retenu par le tribunal de commerce de Lyon. Pire que cela, la justice a jugé « irrecevable » le projet de reprise de la part des salariés, qui visait à conserver la totalité des postes.
Les syndicats font le forcing pour écarter les investisseurs chinois
La reprise partielle de Vencorex par les investisseurs chinois ne va pouvoir conserver qu’une cinquantaine d’emplois sur 450. Deux syndiqués ont adressé une lettre, ce mardi, au Premier ministre, François Bayrou, aux ministres de l’Economie et de l'Industrie, ainsi qu'aux commissions des Affaires économiques et de la Défense de l'Assemblée nationale.
"Nous demandons que l'État utilise le levier de la nationalisation transitoire permettant que la solution (...) du projet CIRCEI (Coopérative industrielle de relance Chimie Électrochimie Isocyanate) puisse avoir le temps d'aboutir", ont écrit Sophie Binet et François Hommeril.
Cette réclamation fait suite au jugement du tribunal de commerce de Lyon, qui « n'a pas pu prendre en considération un fait majeur survenu en cours de délibéré : l'arrivée d'un investisseur indien » dans le projet des salariés.