Des noms d’oiseaux ont fusé après la défaite de Lyes Louffok, le candidat NFP investi par la France Insoumise. "On a vu ce qu’il peut y avoir de pire dans la politique", a réagi le jeune parachuté, estimant avoir vécu de la part de son camp "des insultes et des semaines de pression interne" qui l’aurait amené par deux fois à proposer de se retirer. Le Dauphiné révèle qu’une vidéo de cette réunion circule dans laquelle l’expression "tu n’es qu’une merde" est utilisée contre un responsable LFI. Le candidat du NFP a annoncé qu’il repartait dans le Val de Marne.
Ces informations confirment les tensions vives qui traversent la majorité grenobloise avec les affaires qui s’accumulent. Outre la précédente condamnation d’Eric Piolle, le maire écologiste, pour favoritisme, le parquet a ouvert une information judiciaire sur l’éventuel versement illicite d’argent public à l’ex 1ère adjointe, Elisa Martin, actuelle députée LFI, sur consigne d’Eric Piolle selon celui qui était son plus proche collaborateur.
En parallèle la majorité de gauche de Saint-Martin-d’Hères vient, cette semaine, d’exclure Thierry Semanaz, vice-président de la Métropole pour avoir fait bénéficier son fils d’un logement social depuis 2015 à partir d’un bail dont il était lui-même titulaire. Appartenant au même groupe qu’Eric Piolle à la Métropole, son départ est également demandé et empoisonne déjà le Conseil Métropolitain qui se tiendra le 14 février prochain.
Ce contexte éclaire peut être le fait que la première réunion publique mercredi de Laurence Ruffin, la candidate choisie par Eric Piolle pour lui succéder, n’ait pas pu se dérouler, faute de pouvoir accéder à la salle de la Maison du Tourisme qui était fermée !
La préparation des élections municipales à gauche et à l’extrême gauche se déroule dans un climat plus que tendu avec la multiplication de tirs en dessous de la ceinture. Pas certain que les uns et les autres en sortent indemnes.