Yan Pluvinage, accusé des faits, encourt une peine de 30 ans de réclusion.
Le procès de Yan Pluvinage, 33 ans, accusé d’avoir tué Abdelkader Lazreg en juillet 2020 dans le parc Jean-Verlhac à Grenoble, s’est ouvert ce lundi devant la cour d’assises de l’Isère. Ce drame, survenu dans le quartier de la Villeneuve, reste empreint de zones d’ombre.
Un guet-apens ou un homicide volontaire ?
Les faits remontent à la nuit du 8 au 9 juillet 2020. Le corps sans vie d’Abdelkader Lazreg, 22 ans, avait été retrouvé dans le parc Jean-Verlhac, tué d’une balle en pleine poitrine. Devant la cour, Yan Pluvinage a nié toute préméditation selon le Dauphiné Libéré : "Je ne me suis jamais levé un matin en voulant faire ça", a-t-il déclaré. Il soutient avoir été pris dans un guet-apens orchestré par Icham Meziane, un homme condamné pour trafic de stupéfiants, qui l’aurait accusé de l’avoir dénoncé.
Selon les propos de Pluvinage, Abdelkader Lazreg aurait braqué une arme sur lui lors d’une confrontation. Une bagarre aurait éclaté, et le coup de feu mortel aurait été tiré lorsqu’il aurait tenté de retourner l’arme contre Lazreg.
Trois accusés face à la justice
En plus de Yan Pluvinage, deux autres hommes comparaissent : Icham Meziane, 35 ans, accusé d’association de malfaiteurs, et Imad Benzerhouni, 25 ans, qui aurait conduit le véhicule transportant Pluvinage avant que l’altercation n’éclate. Meziane, qui nie toute implication, s’est défendu fermement : "Je n’ai rien à voir avec eux. Ils n’ont même pas mon numéro de téléphone", a-t-il affirmé à la barre.
Quant à Imad Benzerhouni, il a déclaré avoir été pris au dépourvu par les événements.
Un quatrième individu, mineur au moment des faits, sera jugé séparément par le tribunal pour enfants.
Une peine de 30 ans de réclusion criminelle est encourue
Le procès, prévu pour s’étendre sur toute la semaine, devrait permettre de mieux comprendre les circonstances exactes de cette nuit du 8 au 9 juillet 2020. L’accusé, Yan Pluvinage, encourt une peine de trente ans de réclusion criminelle, tandis qu’Icham Meziane et Imad Benzerhouni risquent chacun cinq ans d’emprisonnement.