C'était la première fois que les élus se réunissaient depuis les révélations du Canard Enchaîné sur l'affaire Piolle/Martin. Et Emilie Chalas avait organisé une manifestation devant l'Hôtel de Ville en ouverture du conseil.
L'ancienne députée macroniste a été la première à charger le duo Eric Piolle-Elisa Martin, d'autant qu'elle est en campagne pour les législatives dans la même circonscription que la députée sortante insoumise.
"Grenoble, on dirait la série Baron noir, mais en pire !", se plaignait Emilie Chalas, en rapport avec le deal présumé passé entre le maire écologiste et celle qui était à l'époque sa 1ère adjointe, à savoir 400 euros mensuels détournés du salaire d'un collaborateur.
"Vous allez devenir un boulet pour votre camp. Partez monsieur le maire", a scandé ensuite Dominique Spini, du groupe d'Alain Carignon.
Si la Ville de Grenoble va se porter partie civile dans cette affaire, Eric Piolle a refusé que ce soit un opposant qui la représente, et a choisi son adjoint Vincent Fristot. De quoi faire enrager un peu plus à droite.
Enfin, Elisa Martin n'a pas souhaité prendre la parole, tandis que l'édile grenoblois disait "garder la tête froide" et menaçait son opposition, leur rappelant qu'un jour, ils devront "assumer les expressions tenues" au conseil municipal concernant cette affaire.
De son côté, l'enquête ouverte par le parquet de Grenoble est toujours en cours.