Le maire de Grenoble est pour rappel accusé par un ancien collaborateur de la Ville de Grenoble d'avoir obligé ce dernier à utiliser une partie de son salaire pour rémunérer en cash l'insoumise Elisa Martin entre 2016 et 2020, à raison de 400 euros mensuels.
"J'ai appris qu'une enquête avait été ouverte par le procureur de la République. Ça me semble sain. Pour la suite, c'est très bien parce que ça permet de sortir du champ des rumeurs et de la réécriture de l'histoire pour aller sur la réalité des faits. S'ouvre une page judiciaire et évidemment je serai à la disposition de la justice", a ainsi déclaré Eric Piolle.
"Ça fait deux ans que j'ai un ancien collaborateur qui veut me nuire. Il a changé d'avocat récemment pour prendre un avocat parisien sulfureux. Quand quelqu'un cherche à monter sur un ring avec vous, ma réaction spontanée est de ne pas y aller. La justice a ouvert un espace, ça me semble très sain pour tout le monde", a poursuivi le maire écologiste, qui a pris à son tour un avocat en vue de prochaines auditions dans le cadre de l'enquête ouvert pour concussion par le parquet de Grenoble.
Selon le Canard Enchaîné, l'ex-collaborateur en question a fait constater par huissier ses retraits mensuels de 400 euros en liquide, ainsi que des messages envoyés par Elisa Martin et Eric Piolle qui confirmeraient l'existence de ce deal financier qui scellait l'union de la gauche grenobloise, et qui n'aurait pris fin qu'en juin 2020 lorsque l'insoumise fut élue députée.
Hors de question toutefois pour l'édile de démissionner de la mairie de Grenoble comme l'y enjoint la droite : "Je suis et reste maire au service des Grenobloises et Grenoblois".
Face à la volonté de réécrire l'histoire, le fait que la justice ait ouvert un espace me semble très sain pour tout le monde.
— Éric Piolle (@EricPiolle) June 5, 2024
En effet, mon ancien plus proche collaborateur, dont je me suis séparé en 2022, cherche depuis maintenant près de deux ans à me nuire méthodiquement.… pic.twitter.com/e3a2KwBO5P