Après la mise en cause d’Eric Piolle par Christophe Ferrari sur un manque d’information à propos de la pollution de la nappe phréatique grenobloise, les seconds des deux hommes ont trouvé un autre terrain d’affrontement.
Gilles Namur, adjoint au maire de Grenoble, a mené la charge contre Sylvain Laval, vice-président de la Métropole chargé des Déplacements lundi dernier au conseil municipal. Il a reproché vertement à la collectivité de ne pas avoir financé les bornes de piétonisation du secteur Notre-Dame-Sainte Claire.
Selon lui cet investissement fait partie des compétences de la Métropole et le tribunal administratif aurait tranché en faveur de la Ville à ce sujet.
La réplique ne s’est pas fait attendre.
Sylvain Laval dénonce dans le Dauphiné Libéré une "agressivité régulière et mensongère" et précise que "la Métropole n’a aucune obligation de poser et de financer des bornes, elle le peut si elle le souhaite au titre de sa compétence voirie. C’est d’ailleurs bien pour cela que la Ville de Grenoble réalise et finance ces travaux de pose de bornes dans ce secteur".
De plus, la décision du tribunal administratif "ne porte pas du tout sur la capacité à poser des bornes pour les uns ou les autres, mais concerne le règlement d’un litige relatif aux conditions de transfert entre la ville et la Métropole en 2015 sur les bornes anciennes".
Les mots doux sont égrenés à cette occasion : "mensonge, calomnie, manipulation politique".
La guerre publique de la majorité métropolitaine (PS/PCF/LFI/Ecologistes) s’intensifie et touche la plupart des sujets. La période devient d’autant plus délicate pour l’exécutif que les difficultés sont devant lui : le plan d’investissement adopté doit être revu à la baisse du fait des difficultés financières, sur fond de menaces judiciaires pour son président.
Le printemps pourrait être chaud dans la cuvette grenobloise.