Une liste mettrait en cause dix personnalités du cinéma de violences sexistes et sexuelles. Cette dernière ferait l’objet d’une enquête par Médiapart. Ce lundi, le média d’investigation a démenti toutes les rumeurs dans un article évoquant "une rumeur émanant d’un compte complotiste, reprise sur les réseaux sociaux, alimentée par plusieurs médias".
L’acteur Raphaël Quenard à l’affiche du Deuxième Acte, présenté en ouverture du festival de Cannes s’est exprimé sur le sujet ce mardi 14 mai sur le plateau de l’émission La Clique, animé par Mouloud Achour.
Interrogé sur le fait que son nom figure sur la liste, l’acteur isérois précise avant tout propos : "Je parle en mon nom propre. Je n’ai pas vocation à être le porte-parole de quoi que ce soit, si ce n’est que de moi-même". Ce dernier dénonce la mécanique pernicieuse de la rumeur "initiée par des personnes maléfiques et malveillantes".
Il s’en prend notamment aux personnes qui ont diffusé cette liste sur X. "Le constat qu’on est obligé de faire c’est que les rumeurs prolifèrent du fait inconscient qui répète des 'il paraît que'. Et le 'il paraît que' qui est au conditionnel, l’étape d’après ça devient une affirmation et ensuite une accusation. Donc c’est une mécanique infernale alors que tout ça n’est que du vent". Pendant l’entretien qui a duré une dizaine de minutes, l’acteur se défend : "Moi je dors comme un loir sur mes deux oreilles car mon esprit est au clair. Il est tranquille à ce niveau-là".
"La rumeur est un virus."
— CLIQUE (@cliquetv) May 14, 2024
Raphaël Quenard face à la rumeur #MeToo. pic.twitter.com/PWJhjyswxp
Malgré toute l’agitation autour cette liste noire, Raphaël Quenard y voit un effet positif de "rappeler qu’on doit tous être intransigeants" sur le sujet des violences faites aux femmes dans le cinéma français. Admettant ne pas vouloir se mettre dans une position de victime, il relève l’importance de relativiser et d’utiliser ces rumeurs pour des causes plus importantes. "La base de ce truc-là, c’est qu’il y a des gens qui sont victimes de ces choses. Ceux qui se rendent coupables d’horreurs à leur endroit doivent nécessairement être condamnée et mis hors d’état de nuire".
Alors que le festival de Cannes a débuté ce mardi, terni par les rumeurs, une centaine de personnalités ont signé une tribune dans Le Monde pour appeler à une loi intégrale sur les violences sexistes et sexuelles.