L'élu d'opposition Alain Carignon a réclamé auprès de Christophe Ferrari l'ouverture d'une commission spéciale d'enquête concernant la pollution de la nappe phréatique de Grenoble.
L'ancien maire grenoblois estime que sur ce dossier, "les responsables politiques ne sont pas en mesure d’apporter de réponses sur l’utilisation de l’eau de la nappe, les dangers éventuels pour la santé" à cause d'un "désaccord majeur" au sein de la majorité.
Alain Carignon ne perd pas le nord et réclame que le siège de président de cette commission spéciale lui revienne ou bien à l'un des membres de son groupe. Il aurait alors comme objectif "de reconstituer l’historique de ces pollutions, les décisions prises à chaque étape et les responsabilités de chacun".
Pour rappel, la mairie de Grenoble a porté plainte contre X pour cette pollution des nappes grenobloises et situées au sud de l'agglomération, par les rejets des plateformes chimiques de Jarrie et Pont-de-Claix dans la Romanche. Eric Piolle souhaite ainsi qu'Arkema soit condamné à payer les factures de dépollution à venir.
Sur le volet politique, le dernier conseil métropolitain du 29 mars a été le théâtre d'échanges houleux entre Christophe Ferrari et les écologistes, car le président souhaitait modifier les statuts de la collectivité pour reprendre la compétence sur l'eau dans sa globalité. "Si tous les élus de l’opposition ont voté l’élargissement des compétences de la Métropole à ce sujet afin de ne pas entraver une quelconque avancée, la critique de ce choix par votre vice-présidente crée une nouvelle appréhension car on voit mal comment pourrait être gérée une décision à laquelle celle qui est chargée de l’appliquer s’oppose", indique Alain Carignon dans son courrier à Christophe Ferrari que nous avons pu lire.