Le maire écologiste de Grenoble s'engage dans une action collective avec ses collègues de Lyon, Strasbourg, Bordeaux et Rennes.
Les édiles décident ainsi de déposer des recours indemnitaires contentieux auprès de leurs tribunaux administratifs respectifs, avec l'objectif de se faire rembourser les frais engagés pour mettre à l'abri des familles et des mineurs isolés.
Lors d'un point presse ce jeudi, Eric Piolle a rappelé que l'hébergement d'urgence est une compétence de l'Etat et que face aux défaillances, la Ville de Grenoble a déjà dépensé 2 millions d'euros pour mettre des familles et des SDF à l'abri.
"On a bien compris que le silence de la préfecture, c'est parce que ça ne les concerne pas localement et que c'est une question nationale", a poursuivi l'édile grenoblois.
Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, a dénoncé un système actuellement "inadapté, insuffisant, inefficace, indigne" et une "dégradation avérée de la situation, relayée par tous les acteurs de terrain et nos collectivités". "On a pu prouver durant le Covid-19 ou pendant la guerre en Ukraine que c'était possible de prendre en charge des milliers de personnes à la rue", poursuivait l'écologiste.
"Cette question préoccupe l'ensemble des Français", lançait Grégory Doucet, maire de Lyon.
Nathalie Appéré, maire de Rennes, a fait de son côté un "constat d'échec, (...) car 28 enfants dorment dans les rues de Rennes, sous des toiles de tentes dans des conditions indignes".