La famille de Marie-Thérèse Bonfanti, tuée en 1986, avait tenté de faire annuler cette décision liée à la prescription des faits, malgré les aveux de Chatain.
Son appel ayant échoué, elle lance désormais une pétition sur le site de l'Assemblée nationale.
"Le délai pour prescription pour meurtre doit être réétudié, dans certains cas. Dès lors qu'une personne avoue un crime, la Loi ne doit pas l'innocenter parce que 10 ans et depuis 2017 : 20 ans, se sont écoulés entre les faits et les aveux. Le coupable qui avoue son crime, quelque soit le délai et qui a toutes ses capacités physiques et intellectuelles, doit répondre de ses actes devant une cour d'assise. Les Français attendent de leur justice une protection des victimes et non des agresseurs", écrit Silvana Saia, petite soeur de Marie-Thérèse Bonfanti.
Pour que la loi soit changée, sa pétition doit atteindre 500 000 signatures. Une mission presque impossible donc, mais le texte pourrait attirer l'attention de députés qui peuvent apporter des modifications concernant la prescription.
Pour rappel, Yves Chatain avait déjà été arrêté et entendu en 1986, mais l'enquête n'avait pas permis de lui imputer les faits. Le cold case avait été résolu l'an dernier avec ses aveux, ainsi que des indications précises sur l'emplacement du corps qui avaient permis de retrouver le squelette de la victime à La Buissière. Jusqu'alors, la trace de Marie-Thérèse Bonfanti disparaissait à Pontcharra alors qu'elle partait en voiture pour sa livraison de journaux.
Libéré en décembre, Yves Chatain est retourné en Savoie où il vit sous contrôle judiciaire. Une partie de la famille Bonfanti résidant dans le même département, ils craignent désormais de le croiser quelque part.