Ce vendredi, la Ville de Grenoble annonce deux nouveaux droits d'absence. Le premier concerne les femmes souffrant de pathologies provoquant des règles douloureuses. En 2024, ces agentes pourront bénéficier de plus de deux jours de télétravail ou d'autorisations spéciales d'absence.
Le second est adressé aux agents souffrant de maladies lourdes, ils bénéficieront d'autorisations spéciales d'absences pour se rendre à une consultation hospitalière ou clinique.
Pour Laura Pfister, adjointe au maire de Grenoble chargée de l'Egalité des Droits, "la prise en compte des douleurs menstruelles est un pas important à franchir pour l’égalité. Souvent sous-estimées voire niées ou raillées, elles sont parfois très douloureuses pour de nombreuses personnes. Il a fallu attendre 2022 pour que les politiques nationales se saisissent de la lutte contre l’endométriose, et la recherche avance timidement depuis quelques années, alors même qu’une personne menstruée sur dix en souffre. Sachant qu’en moyenne, en plus de leur travail, les femmes ont une charge domestique deux fois plus importante que les hommes, les périodes de règles, avec les douleurs, la fatigue et les symptômes émotionnels qui les accompagnent peuvent représenter un véritable calvaire. A Grenoble, nous reconnaissons cette inégalité et souhaitons proposer aux personnes menstruées ayant des douleurs de règles chroniques de s’absenter du travail si elles le souhaitent. En parallèle, nous continuons de travailler sur d’autres sujets d’égalité des genres au travail".