Après cette décision de justice en appel dans le cadre de l'affaire de la Fête des Tuiles, le maire de Grenoble a réagi dans un communiqué de presse.
"Tout ça pour ça", se moque-t-il, estimant qu'il est condamné pour "un délit de favoritisme sans favorisé".
"En tant que maire, justiciable comme les autres, je respecte cette décision, même si je ne comprends pas le raisonnement qui la sous-tend", poursuit Eric Piolle.
"La lecture du tribunal de Grenoble conclut qu’il y a eu favoritisme sans favorisé, reconnait que la Fête des Tuiles était une bien une création artistique mais prive l’administration du droit d’utiliser la procédure adaptée à la création artistique. Le tribunal de Grenoble a reconnu que ni la Ville, ni les Grenobloises et Grenoblois n’ont été lésés, qu’il n’y a ni favorisé, ni préjudice pour qui que ce soit. Si la peine, même légère, même avec sursis, est désagréable pour l’honnête homme que je suis, elle ne met pas en cause ma probité", indique l'édile grenoblois, comme pour répondre aux injonctions de la droite qui réclamait sa démission.
L'affaire s'arrête-t-elle ici ou bien Eric Piolle va-t-il se pourvoir en cassation ? S'il décidait d'un troisième round, le maire insiste sur le fait qu'il ne le ferait pas pour lui : "Je vais consulter dans les prochains jours des acteurs du monde de l’art et de la culture. Je souhaite en effet mettre en balance d’une part ma volonté de ne pas embouteiller la Justice, avec, d’autre part, l’inquiétude que peut susciter cette jurisprudence qui met en danger l’exception culturelle et la création artistique dans notre pays".