Un mois et demi après les faits, le parquet de Grenoble a pu se pencher sur le cas de Khaled Sassi.
Vendredi dernier, l’homme possédant la double nationalité tunisienne et suédoise a été mis en examen des chefs de "soustraction d’enfant par ascendant des mains de la personne chargée de sa garde", "violences aggravées par trois circonstances suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours" et "violences sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime". Il a ensuite été placé en détention provisoire.
Son passage devant le juge d’instruction a pris du temps car il devait être extradé du Danemark.
A titre de comparaison, son complice qui avait participé au rapt puis à la cavale vers les pays nordiques a été mis en examen dès le 23 juin dernier. Lui aussi a été écroué dans l’attente des suites de l’enquête et d’un procès.
Pour rappel, Eya, 10 ans, avait été enlevée alors qu’elle se trouvait dans la voiture de sa mère à Fontaine. La scène avait été très violente puisqu'une bombe lacrymogène a été utilisée. L'alerte enlèvement avait été brièvement déclenchée.
Le trio avait ensuite visiblement pris la route de la Suède, car le père possède la double nationalité suédoise et tunisienne. Un mandat d’arrêt européen avait permis de l’identifier et de le stopper le lendemain après-midi du rapt, dans le port danois de Rødbyhavn, à la descente d'un ferry pris en Allemagne.
L'enfant avait ensuite été remise à sa mère.