Ces derniers jours, la Direction générale des finances publique avait entrepris de débroussailler 4,5 hectares de végétation à la Bastille à Grenoble. Et ce, en prévision d’éventuels incendies sur les hauteurs de la capitale des Alpes.
Sauf que comme l’ont constaté plusieurs associations comme la LPO ou France Nature Environnement, le débroussaillage n’a pas été suffisamment encadré. La conséquence, c’est que la végétation a été entièrement détruite sur deux hectares. Il ne reste pas un brin d’herbe sur cette surface comprise entre les fortifications de la Bastille et la cité du Rabot.
La préfecture a précisé avoir communiqué "de nouveau" le guide du débroussaillage raisonné à l’intervenant mais jure que ses actions "respectent la biodiversité du site". Ce dont doutent fortement les associations de protection de la nature et de la faune.
Une plainte pourrait être déposée, mais la LPO compte d’abord enquêter sur l’étendue des dégâts. En cette période printanière et de naissances, elle estime qu’une destruction de la végétation d’une telle envergure a forcément entraîné celle de nids d’oiseaux. "Nos associations demandent l’arrêt immédiat des travaux et une mise en place rapide de mesures de protection efficaces et de gestion dédiées, pour préserver de manière pérenne ce réservoir de biodiversité, si cher aux Grenoblois et aux Isérois", précisent ces dernières dans un communiqué commun.
L'adjoint au maire de Grenoble chargé de la Nature en Ville et de la Biodiversité Gilles Namur a dénoncé "un massacre".