Qui se cachait derrière la fake news de l’oléoduc géant à Grenoble ?

Qui se cachait derrière la fake news de l’oléoduc géant à Grenoble ?
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Plus c’est gros, plus ça passe.

De nombreux habitants de Grenoble ont pris peur ce lundi en pensant découvrir qu’un oléoduc géant allait être construit dans leur quartier.

Il s’agissait en réalité d’un canular orchestré par des militants écologistes dans plusieurs villes de France.

Leur faux projet ? Wecop, qui devait partir de Rotterdam aux Pays-Bas et descendre jusqu’à la capitale des Alpes.

Et là où la fake news a été bien orchestrée, c’est que ses auteurs ne se sont pas contentés de poser quelques affiches ou panneaux. Ils ont littéralement recouvert certains quartiers de fausses annonces bien travaillées avec un logo rappelant celui de TotalEnergies et ont procédé à des marquages au sol, comme si des travaux d’envergure étaient imminents.

Beaucoup y ont cru, se demandant si leur appartement allait subitement perdre toute sa valeur.

Il s’agissait en réalité d’attirer l’attention sur un projet d’oléoduc géant, un vrai, qui doit voir le jour en Afrique et qui pourrait faire d’importants dégâts sur la faune et la flore de la Tanzanie. C’est TotalEnergies qui pilote ce chantier dénoncé par six ONG.

"Cette action inédite de grande ampleur permet aux acteurs concernés par le projet WECOP, ainsi qu’à l’opinion publique, de se rendre compte de la réalité du projet mené en Afrique en imaginant l’impact qu’il aurait en France. Si ce projet n’est pas acceptable en France, pourquoi le serait-il en Ouganda et en Tanzanie ? Ce mode d’action, à mi-chemin entre activisme et performance artistique, constitue l’ADN du collectif qui cherchait à expérimenter de nouvelles formes de mobilisation et à attirer l'attention médiatique de la presse régionale et nationale", déclarent les organisateurs.