C'est pour cela qu'Alain Carignon et son groupe municipal ont écrit à Christophe Ferrari. Et demandent au président de la Métropole de repousser la mise en place de la ZFE de trois ans. "C'est la durée nécessaire à la mise en place de solutions de mobilité alternatives à la voiture", écrit l'ancien maire de Grenoble dans son courrier partagé aux médias.
Alain Carignon pointe également du doigt le manque de 1500 places de parking-relais qui seraient nécessaires pour que les automobilistes puissent abandonner leurs voitures et prendre les transports en commun. Et de rappeler que la Ville de Grenoble va supprimer les 600 places du parking de l'Esplanade, "aggravant encore le déficit".
"Dans le contexte actuel de guerre en Ukraine et d'inflation galopante, il est indispensable de veiller à ce que cet outil ne se transforme pas en zone à forte exclusion et contribue à la création d'une fracture sociale et territoriale tout en sanctionnant le droit à la mobilité", conclut l'élu grenoblois qui prône aussi l'installation de bornes de recharge pour voitures et vélos électriques, le développement d'un réseau cyclable et le renforcement de l'autopartage et du covoiturage.
La ZFE de la Métropole de Grenoble doit exclure dès le mois de juillet les véhicules Crit'Air 5 sur les 13 communes suivantes : Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssinet-Pariset et Seyssins.