Alain Carignon appelle les habitants à venir manifester pendant la séance. L’ancien maire a également prévu de proposer douze amendements au budget principal dans le but d’atténuer la hausse programmée de la taxe foncière.
Car c’est bien le sujet le plus polémique de ce conseil : la volonté d’Eric Piolle de faire bondir l’impôt de 25% pour faire face aux nouvelles dépenses de la commune iséroise, grevées par la crise de l’énergie.
Mais Alain Carignon se défend à l’avance de vouloir répéter ce qui se fait à l’Assemblée nationale avec des amendements farfelus établis pour faire perdre du temps. L’opposant annonce un travail "utile et constructif" pour "donner une chance au maire de réduire la hausse massive des impôts qu'il veut imposer aux habitants de Grenoble" lors du vote du budget.
Eric Piolle de son côté fait de la pédagogie. Il multiplie les interviews, il est d’ailleurs sur France Bleu Isère ce lundi matin, et s’est également attelé à trouver des avantages pour les Grenoblois à cette hausse. Son équipe avait ainsi déjà annoncé que le "bouclier social et climatique" rendrait les musées municipaux gratuits dès l’été prochain et que les cantines scolaires bénéficieront d’une tarification sociale renforcée.
En tout, la hausse de la taxe foncière doit rapporter 44 millions d’euros par an à la Ville. Ce qui permet aux écologistes de prévoir un plan d’investissement de 290 millions d’euros jusqu’en 2027 :
- Villeneuve de Grenoble - 60 millions d'euros
- Végétalisation et aménagement des espaces publics – 40 à 50 millions d'euros
- Bienvenue en bibliothèque : rénovation du réseau des bibliothèques – 20 millions d'euros
- Des bâtiments plus sobres et accueillants (écoles, crèches, gymnases...) : 52 millions d'euros
- Un parc de logement social mieux isolé – 15 millions d'euros