Ce jeudi, le maire de Grenoble a attaqué l’Etat en justice pour inaction climatique. Un discours qui est loin d’avoir plu à l’opposition Société civile, Divers droite et Centre. Dans un communiqué de presse paru ce vendredi, le président du groupe d’opposition Alain Carignon et quelques conseillers municipaux considèrent qu’il s’agit avant tout d’une "publicité à son profit".
Mais surtout, ce recours en justice paraît contradictoire : "Il reproche notamment à l’Etat de ne pas assez agir contre le chauffage en bois, première source de pollution aux particules fines les plus dangereuses pour la santé, tout en niant que leur impact soit supérieur à celui de l’automobile afin d’imposer une ZFE." Concernant les zones à faibles émissions, les élus d’opposition se permettent de critiquer la gestion d’Éric Piolle : "Il continue à faire rouler 96 véhicules de la ville au gasoil, dont certains n’ont pas les vignettes Crit’Air qu’il veut imposer à tous."
Éric Piolle, un maire qui "veut régner par la peur"
L’opposition rappelle qu’en 2022 les écologistes n’ont distribué que 44 primes pour rénover autant de chaudières dans la ville sur les "milliers de cheminées polluantes".
Avec ce recours en justice, Alain Carignon et les conseillers municipaux considèrent que le maire "veut continuer à régner par la peur en surjouant une protection qu’il n’assure aucunement et en effrayant par la mortalité due à la pollution qui est surtout la perte d’espérance de vie de 4 à 7 mois selon Santé France".
Les Grenoblois sont ainsi incités à "engager un recours contre Éric Piolle pour inaction et tromperie". Les élus d’opposition concluent en rappelant au maire qu’il ne "dispose d’aucune légitimité pour exiger des autres ce qu’il n’accomplit pas lui-même".