L’affluence record dans certaines stations de ski iséroises et la qualité de la neige influent énormément sur le nombre d’accident à ski, comme l’explique le chef des urgences traumatologiques, Jean-Jacques Banihachémi. "Le nombre d'accidents est proportionnel à la fréquentation" explique-t-il, au micro de France Bleu. Avant d’ajouter : "Le nombre de blessés est multifactoriel : le nombre de skieurs rentre en compte, la qualité de la neige aussi. Et actuellement, la neige est extrêmement dure, donc les patients, quand ils tombent, bien sûr, se blessent", confie le chef des urgences dont le service accueille "entre 80 et 100 patients par jour".
Et des blessures reviennent assez régulièrement. "Cette année, ce qui est assez impressionnant, c'est le nombre de fractures du col du fémur chez les personnes jeunes", précise-t-il. Chose qui n’est évidemment pas positive d’autant que les interventions chirurgicales pour résoudre ces problèmes sont "relativement lourdes". Jean-Jacques Banihachémi note également une hausse des fractures du genou et de jambe mais aussi de l’épaule et du poignet.
Mais de leur côté, les soignants de l’hôpital ont du mal à suivre : "On a du mal à répondre à la demande qui est en hausse sur ce type d'accidentologie", avoue le chef des urgences traumatologiques. Il ajoute qu’il a dû s’organiser avec des cliniques privées qui ont été "d’un grand secours". Mais à son grand regret, il doit parfois transférer des patients à Lyon par exemple par manque de place sur le territoire grenoblois. "C'est quelque chose de catastrophique", termine-t-il.