Il a été jugé pour avoir livré un colis par drone dans la maison d’arrêt de Varces. Les gendarmes spécialisés dans la lutte anti-drone l’ont pris sur le fait ce lundi vers 2h30. Si pendant un temps, ces livraisons étaient imparables, la gendarmerie s’est depuis dotée de spécialistes équipés d’un système capable de détecter ces appareils volants.
Le jeune homme de 23 ans, animateur pour enfants, a voulu arrondir les fins de mois grâce à ce dangereux marché. Il a pris contact avec ses "clients" sur les réseaux sociaux. Sa première livraison à destination des détenus à Bourg-en-Bresse lui a rapporté 500 euros, un bénéfice non négligeable. L’appât du gain a été plus fort que la raison et lors de sa récidive dans le même établissement, il a été interpellé et son drone lui a été confisqué.
Désormais, il n’a plus eu d’autre choix que de continuer les livraisons pour rembourser la perte de son drone. C’est donc à Varces qu’il a retenté le coup. Après un téléphone envoyé, l’individu a fini par être arrêté par les gendarmes de Pont-de-Claix.
Pour tenter d’alléger la peine, Me Jordan Miccoli, conseil du prévenu a rappelé que son client a "collaboré avec la justice" et qu’il a reçu des menaces. Il a finalement été déclaré coupable et condamné à six mois de prison sous surveillance électronique et à 1000 euros d’amende. Son drone ne lui sera pas rendu et le tribunal grenoblois l’a mis en garde concernant la manière dont il réalisera le remboursement.