Pour les élus du Département de l'Isère, c'est trop tôt. La collectivité va donc officiellement demander un report de trois ans de cette application de la Zone à faibles émissions (ZFE).
"Les conditions ne sont pas réunies d’ici à juillet 2023 pour établir cette zone, non seulement parce que les solutions alternatives à la voiture qui permettraient aux usagers de laisser leur voiture ne sont pas suffisamment développées mais aussi parce que la situation économique nationale impacte déjà trop fortement les ménages. C’est particulièrement le cas déjà pour les ménages les plus fragiles", indique le Département dans un communiqué de presse.
"La qualité de l’air dans l’agglomération grenobloise, selon les chiffres de l’agence Atmo, s’est nettement améliorée depuis 10 ans, bien avant la ZFE, car le parc automobile, naturellement, s’améliore, avec des normes toujours plus contraignantes pour réduire les émissions de particules atmosphériques. Reporter les contraintes de la ZFE, c’est donc faire le pari d’améliorer encore la qualité de cet air grâce à la mise en place d’alternatives à la voiture, tout en évitant de créer une fracture territoriale et sociale en Isère", souligne le Vice-président à la transition écologique Vincent Chriqui.
Cet avis négatif doit être voté en séance publique ce vendredi.
Pour rappel, les 13 communes concernées par la ZFE de Grenoble-Alpes Métropole sont : Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssinet-Pariset et Seyssins.