Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes n'a rien à se reprocher dans le dossier qui sera étudié par le tribunal de grande instance de Lyon ce jour-là. Mais c'est bien lui et sa collectivité qui passeraient à la caisse en cas de condamnation.
Le dossier pourri d'Erai refait surface, trois ans après sa liquidation. L'ancienne agence chargée d'aider les entreprises de la région à investir à l'étranger s'était révélée être un gouffre financier, à l'efficacité discutable.
Or, les dettes n'ont pas vraiment été épongées. C'est pour cela que le liquidateur judiciaire d'Erai, réclame la bagatelle de 10 465 000 euros à la Région et à l'ancien président d'Erai, Daniel Gouffé.
Pour avoir tué Erai en 2015, les élus rhonalpins menés par Jean-Jack Queyranne, qui avaient refusé un dernier effort financier pour boucler le dossier, ont peut-être condamné la collectivité en 2018 à verser une indemnité record.
Laurent Wauquiez n'est évidemment pas content de devoir potentiellement payer pour les erreurs de ses prédecesseurs. Jeudi, avant l'assemblée plénière de la Région, le président des Républicains avait invité les socialistes à "balayer un peu devant leur porte" après les attaques de Jean-François Debat la veille sur sa gestion de la collectivité.