Laurent Wauquiez à l’EM Lyon : l’enregistrement gênant

L’émission "Quotidien" de TMC, animée par Yann Barthes, révélait ce vendredi des enregistrements du président des Républicains, récoltés par le journaliste Paul Larrouturou.

Visiblement pris à son insu par l’un de ses étudiants durant l’un de ses cours à l’EM Business School de Lyon, on l’entend donner son avis sur ses confrères politiques, sans retenue. Pour rappel, nous apprenions en début de semaine par le site mediacites.fr que Laurent Wauquiez assurerait des cours à l’EM Lyon.

 

Devant les étudiants, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’exprime sur plusieurs sujets, dont le cas du ministre Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol, mais plus récemment aussi, pour abus de faiblesse. "C’est du Cahuzac puissance 10 […] le type sait très bien ce qu’il a fait, il sait très bien ce qui va arriver […] vous penserez à moi dans les semaines qui viennent, mais lui je ne lui promets pas un grand destin, parce que ça va faire très mal et ça va devenir l’incarnation de ce qu’a été Cahuzac."

 

Dans son viseur également, le président de la République, Emmanuel Macron, qu’il accuse être à l’origine d’une « cellule de démolition » dirigée contre François Fillon durant les dernières eléctions présidentielles. "Objectivement, il [Macron] a quand même eu un alignement de planètes assez inespéré. Que Fillon gagne la primaire et que derrière il le démolisse, ça je suis sûr et certain qu’il l’a organisé. Je pense qu’ils ont largement contribué à mettre en place la cellule de démolition, oui bien sûr.  Je n’ai aucun doute que le machin a été totalement téléguidé."

 

Et l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy n’échappera pas aux nombreux tacles de Laurent Wauquiez. "Nicolas Sarkozy en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en Conseil des ministres. Il les mettait sur écoute pour pomper tous les mails, tous les textos…"

 

En outre, concernant les années à venir pour la France, le président LR prédit modestement : "On parlera beaucoup d’enjeux de sécurité. Je ne suis pas un adepte de la thèse du complot mais je pense qu’il est assez vraisemblable que dans les trois à quatre ans ça va péter très très mal et très très dur."

 

Au début de son intervention, Laurent Wauquiez mettait en garde les étudiants aventureux de faire fuiter ses paroles. Si leur conversation restait secrète, il pourrait leur sortir autre chose que le "bullshit qu’[il] peut sortir sur un plateau médiatique", expliquait-il. "Si j’ai la moindre interface qui sort par le moindre élève, là pour le coup ça se passera très mal. Si on veut que ce lieu soit un lieu de liberté, il faut que tout ce que je dise reste entre nous."