Un mouvement qui intervient quatre jours après la violente agression de trois surveillants à la maison d’arrêt de Vendin-le-Vieil, dans le Pas de Calais. Jeudi dernier, Christian Ganczarski, un islamiste allemand, a attaqué trois gardiens à l’aide d’une paire de ciseaux à bout rond et d’un couteau, alors qu’il était placé à l’isolement.
Pour Dominique Verrière, secrétaire général de l’UFAP UNSA Justice de Lyon, la situation est inacceptable. "Ça fait plusieurs années qu’on nous promet des solutions en termes de sécurité car tout part à vau l’eau en ce qui concerne la gestion disciplinaire. Ce détenu n’aurait jamais dû se retrouver dans la possibilité d’agresser les collègues."
"Les têtes pensantes du ministère de la Justice et l'administration pénitentiaire sont complices des actes commis"
En guise de solidarité, l’UFAP UNSA Justice et la CGT pénitentiaire appellent donc tous les personnels pénitentiaires de France à effectuer un blocage devant leur prison dès lundi. Leurs revendications concernent l’insécurité vécue par le personnel, et condamnent dans un communiqué de presse "les têtes pensantes du ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire pour leur négligence, leur laxisme et leurs utopies ! Ils sont complices des actes commis sur nos collègues de Vendin le Vieil".
Dominique Verrière affirme que le problème vient bien de ce manque de discipline. "Il y a une dérive très laxiste sur la gestion, sur les conditions de sécurité. Un exemple c’est l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu dans le Rhône : des tables sont dressées avec des couteux, des verres très épais, pour des mineurs très violents. J’ai dénoncé plusieurs fois cet aspect-là, mais personne ne fait rien, on attend qu’un surveillant se prenne un coup de couteau par un mineur.