Le Progrès rapporte ce mardi l'histoire hallucinante de cet ingénieur originaire de Grenoble, parti vivre et travailler à Essaouira il y a trois ans.
Son tort ? Avoir sympathisé avec un Marocain, et lui avoir donné l'équivalent de 70 euros pour l'aider à payer des soins dentaires et une partie des funérailles de son père. Ce que Thomas Gallay ne savait pas, c'est que cette connaissance est soupçonnée par les autorités marocaines d'avoir prêté allégeance à l'Etat islamique.
La somme de 70 euros a donc été considérée comme un don à Daech.
Selon la famille de l'ingénieur dans une entreprise de micro-électronique, des aveux d'une conversion à l'Islam ont été signés par Thomas Gallay, entraînant sa condamnation à 6 ans de prison le 14 juillet dernier. Sauf que l'intéressé ne parle et ne lit pas l'arabe, et n'a donc pas compris ce qu'il signait.
Ce mercredi, son procès en appel se terminera à Rabat. L'avocat Franck Berton est attendu sur place pour tenter d'obtenir la libération conditionnelle de l'ingénieur. Mais le jugement pourrait être mis en délibéré jusqu'à la mi-janvier. Quant au ministère des Affaires Etrangères, il a promis à sa famille qu'il "agissait de l'intérieur" pour trouver une issue à la situation malheureuse et ubuesque de Thomas Gallay, soutenu par une pétition en ligne.