Isère : les pollens d’ambroisie risquent d'être multipliés par quatre d’ici 2050
Allergiques à l’ambroisie, le cauchemar ne fait que commencer.
La région Rhône-Alpes est l’une des plus durement touchée par cette plante. Et le phénomène pourrait prendre rapidement de l’ampleur. Selon une étude publiée dans la revue "Nature Climate Change", les concentrations de pollens d’ambroisie risquent d’être multipliées par quatre d’ici à 35 ans. En cause : le réchauffement climatique. En effet, l’ambroisie s’installe peu à peu dans des régions où le climat ne lui était pourtant pas favorable il y a encore quelques années. Dans les autres, la rareté des gelées automnales, la forte chaleur et l’augmentation du CO2, font augmenter la quantité de pollens dans l’air.
Entre 6 et 12% des Rhônalpins sont déjà sensibles à l’ambroisie. D’autant que son pollen est très virulent et que seulement quelques grains suffisent à déclencher des symptômes comme les rhinites, les conjonctivites, les trachéites et les crises d’asthme.
L’arrachage des plants reste la seule technique efficace pour lutter contre le phénomène. D’ailleurs l’agence régionale de santé (ARS), Air Rhône-Alpes et le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) ont lancé il y a quelques mois une plateforme interactive de signalement. Une application smartphone permet à toute personne de signaler la présence d’ambroisie à la commune ou au référent qui coordonne les actions nécessaires à sa destruction.