Lyon-Turin : l'Office anti-fraude européen ouvre une enquête selon EELV
Les écologistes crient victoire.
L'eurodéputée EELV Michèle Rivasi a annoncé que l'Office anti-fraude européen (Olaf) avait décidé d'ouvrir une enquête sur la LGV Lyon-Turin après avoir pris connaissance des documents fournis par ses soins. L'Olaf avait été saisi en novembre dernier et jugerait donc les documents "suffisamment pertinents" selon Michèle Rivasi pour étudier les soupçons de conflits d'intérêt en France dans la passation de marchés publics. Les écologistes dénoncent également des liens présumés du projet et des entreprises italiennes avec la mafia, et des irrégularités dans des appels d'offres.
L'Olaf, qui n'a pas confirmé ouvrir une enquête, a six mois pour rendre ses conclusions aux justices françaises et italiennes. L'une des conséquences d'un rapport négatif serait l'arrêt des financements européens au projet de ligne grande vitesse Lyon-Turin. La Commission européenne qui soutient pourtant le projet pourrait être obligée selon Michèle Rivasi de tirer un trait dessus et l'enterrer ou presque.