Lyon-Turin : le projet arrive lundi devant le Sénat
Une nouvelle manifestation d'opposition a réuni samedi après-midi entre 7000 (police) et 40 000 personnes (organisateurs) à Suse dans le nord-ouest de l'Italie.
C'est pourtant un pas important qui est sur le point d'être fait cette semaine dans la réalisation du projet. Après l'Assemblée Nationale fin octobre, c'est au tour du Sénat d'examiner ce lundi le projet présenté par Michel Destot, le maire de Grenoble. La future ligne ferroviaire entre la France et l'Italie pourrait d'ailleurs être entérinée dans les prochains jours à l'occasion du sommet entre les deux pays qui doit se tenir mercredi à Rome.
Pour rappel, le coût de ce projet est estimé à au moins 25 milliards d'euros, dont 8,5 pour le tunnel de 57 kilomètres entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. Le chantier a d'ailleurs débuté ; un tunnelier de plus de six mètres de diamètre a commencé mardi dernier à percer une galerie de reconnaissance du futur TGV Lyon-Turin dans le village de Chiomonte, dans le Piémont. Il y a quelques semaines, la Commission européenne avait annoncé que le Lyon-Turin faisait partie des projets de réseaux transeuropéens de transports et recevrait une aide financière de 3,4 milliards d'euros.
De son côté, l'opposition reste ferme ; un recours avait d'ailleurs été déposé au mois d'octobre auprès du Premier ministre Jean-Marc Ayrault contre la Déclaration d'utilité publique de l'ouvrage dénonçant des "irrégularités".