Coups de poing, étranglement sur les détenus : la prison de Saint-Quentin-Fallavier pointée du doigt
Ce jeudi, l'Observatoire international des prisons dévoilait son rapport sur des violences commises entre 2009 et 2010 sur des détenus par des surveillants de la prison.
Selon l'OIP, une nouvelle affaire de maltraitances survenue en avril dernier n'a pas réveillé l'administration. Pire, trois des sept surveillants placés en garde à vue étaient visés par le rapport confidentiel de l'Inspection des services pénitentiaires pour les faits de 2009-2010.
L'ISP avait alors entendu 20 détenus et seulement trois ne s'étaient pas plaints de violences physiques telles que "coups de poing, coups de pieds, tentatives d'étranglement, coup de boule, du sang partout" : le rapport n'est pas tendre avec les treize matons impliqués à l'époque. Les inspecteurs de l'ISP avaient également fait état d'interventions "injustifiées" d'agents équipés de tenues pare-coups sur des prisonniers ou encore de punition comme la promenade en caleçon pour les détenus.
"Ce qui gêne vraiment l'OIP, c'est que l'administration pénitentiaire savait et n'a rien fait, explique Sylvain Gauché, représentant de l'observatoire, dans des propos relayés par l'AFP. Ni la hiérarchie pénitentiaire, ni les autorités judiciaires, ni un organe de contrôle extérieur n'auront su intervenir en urgence pour faire cesser des traitements dégradants".